Dans les années 80, quand les VHS arrivent au Ghana, des projections de films itinérantes furent organisées dans des cinémas mobiles, vidéo clubs ou chez des commerçants.
Les films étant bien souvent livrés sans les affiches originales, la promotion en était alors assurée par des artistes locaux à l’imagination débridée. Peintes sur des sacs de toile récupérés, parfois sans même avoir vu le film, fruit de l’interprétation d’un titre ou d’une phrase résumant ce dernier, réalisées au plus vite, ces affiches offrent des visuels surprenants.
Les fautes d’orthographe était sans importance, la conformité de l’anatomie, le respect des proportions et de la perspective approximatifs, parfois on ajoutait des éléments qui n’étaient pas dans le film : peu importe, il fallait une affiche choc, qui accroche, une affiche qui attire le badaud.
Le résultat est étonnant, maladroit, kitsch, naïf, touchant et fabuleusement créatif.
Pour aller plus loin, l’excellent livre de Jean-Pierre Putters : Ca l’affiche mal ! : Le meilleur du pire des affiches de cinéma du monde, Le Ghana, Editions Le Bord de l’eau, 2011.
Scarfolk est une ville fictive dystopique du Nord de l’Angleterre, créée par l’écrivain et designer Richard Littler, qui se présente parfois comme son maire. Scarfolk est toujours figée dans les années 1970. Scarfolk est une satire non seulement de cette décennie, mais aussi d’événements contemporains.